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L'anatomie du dos est complexe, tous les éléments peuvent intervenir dans la douleur
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Le mal de dos peut être dû à des nombreuses atteintes de la colonne et de ses constituants
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Le traitement du mal de dos n'est pas unique. Il varie en fonction des causes
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Vous devez apprendre à éviter les traumatismes ou à ne pas aggraver une situation déjà installée
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Quand et pourquoi faut-il consulter
Le mal de dos est très fréquent, presque une banalité dans la vie quotidienne. Il est pourtant important de savoir dans quels cas il faut consulter, quand il faut s'inquiéter. Enfin, si Ton décide de consulter, les spécialistes ou prétendus tels sont nombreux et il est alors important de savoir faire le tri et de comprendre quel est le spécialiste qui va pouvoir véritablement vous aider dans les différentes situations.
Quand faut-il consulter ?
Un mal de dos nécessite rarement une action médicale urgente, même quand la douleur est vive. Cependant, il est préférable de consulter un médecin sans attendre quand le mal de dos s'accompagne de :
- douleurs plus importantes le matin que le soir ou que les douleurs sont insomniantes
- faiblesse des jambes, de difficultés à retenir ses matières ou ses urines (incontinence)
- douleurs au niveau du thorax en plus du dos
- altération générale avec amaigrissement, sueurs ou fièvre inexpliqués
Il est également important de consulter si le mal de dos survient dans les suites d'un choc violent ou après une chute d'une hauteur importante, si l'on a la notion d'un cancer ancien, ou enfin si l'on a pris de la cortisone ou des dérivés.
Les questions du médecin
L'interrogatoire et l'examen clinique sont capitaux car ils vont permettre de savoir quelle est l'origine du mal de dos et permettre de choisir le traitement le mieux adapté.
Le médecin cherche d'abord à savoir où se situe la douleur, plutôt vers le dos ou les fesses, au milieu ou de côté ?
Ensuite, il va rechercher les caractéristiques de la douleur : comment a-t-elle débuté, brutalement ou progressivement, suite à un effort ou un faux mouvement ? depuis quand est-elle installée ? survient-elle le jour ou la nuit ? s'étend-elle à la fesse, à la jambe ou à l'aine ? dans quelle position elle diminue ?
Comment évaluer la douleur ?
L'évaluation de la douleur par le médecin est un élément important, pour mieux la comprendre, avoir un repère avant d'essayer différents traitements, et analyser les différents éléments qui peuvent l'augmenter.
On peut évaluer la douleur sur une échelle visuelle horizontale de 10 cm (la douleur la plus importante imaginable se situant à l'extrémité droite), ou donner une note sur 10.
Si la douleur persiste, on pourra également avoir à remplir des questionnaires qui permettent de comprendre si la douleur s'associe à des éléments psychologiques (anxiété, dépression...), si elle perturbe la vie sociale, affective, professionnelle et si la gêne et le handicap sont importants. Ces questionnaires sont fournis par les médecins et doivent être discutés avec eux.
La façon dont évolue la douleur est importante, il est important de savoir si la douleur était d'emblée maximale et qu'elle s'est atténuée progressivement mais qu'elle persiste ou si au contraire, la douleur s'aggrave progressivement et résiste de plus en plus aux médicaments. Cette dernière situation étant plus inquiétante.
L'évolution de la douleur est également importante à connaître.
Il faut rechercher par exemple si la douleur s'installe progressivement, de façon insidieuse la nuit sans raison apparente ou si elle augmente en fin de journée et si dans le passé, il y a déjà eu des épisodes de lumbagos ou de lombalgies invalidantes.
A l'issue de l'interrogatoire, le médecin vous indiquera s'il s'agit d'une douleur mécanique souvent modeste au réveil et maximale au coucher ou plutôt d'une douleur inflammatoire qui survient surtout la nuit, obligeant de se lever et cédant progressivement le matin.
Les informations recueillies à l'examen clinique
Le médecin va examiner votre colonne vertébrale, rechercher l'existence d'une déformation comme une scoliose, une cambrure exagérée (ou hyperlordose lombaire).
Il va également rechercher une position dite antalgique, celle que vous prenez peut-être pour avoir moins mal au dos.
Le médecin va aussi vous demander de faire quelques pas pour analyser votre démarche, de vous pencher en avant pour mesurer la distance de vos doigts au sol et apprécier l'enraidissement de votre colonne vertébrale et de vous incliner latéralement pour étudier votre mobilité.
Il peut aussi rechercher une inégalité des membres inférieurs.
Grâce à la palpation du dos, le médecin recherche l'existence d'une contracture musculaire ou d'un point douloureux maximal.
Lorsque la douleur paraît liée à une atteinte de l'articulation sacro-iliaque, l'examen des hanches et des réflexes aux jambes s'oriente vers la recherche d'une possible tendinite du moyen fessier, responsable de douleurs lombaires et de hanche.
Les principales maladies à l'origine du mal de dos : orientation diagnostique
Au cours du mal de dos, on s'oriente vers une hernie discale lorsque la douleur est déclenchée par l'effort, par la toux ou un éternuement, qu'il existe une contracture ou une raideur de la colonne, que la douleur est soulagée par le repos.
Dans ce cas il est fréquent d'avoir une douleur sciatique ou crurale.
On s'oriente vers une arthrose des articulations postérieures des vertèbres lorsque la douleur est à son maximum le soir, qu'elle est majorée par la position debout statique, sur le dos ou le ventre et qu'elle diminue en position de chien de fusil.
Il existe souvent une claudication obligeant à s'arrêter pour s'asseoir au bout d'un certain temps de marche.
Une fracture vertébrale sera évoquée chez un patient de plus de 60 ans, qui va ressentir une douleur du bas du dos très aiguë, lorsqu'il existe dans le passé une histoire de traumatisme, d'ostéoporose ou une prise prolongée de corticoïdes.
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